Choix du pays

N'hésitez pas à consulter les galeries indiquées par des liens.

08/01/2004, Bangkok

Nous sommes enfin arrivés à Bangkok après un très long voyage (quarante-sept heures au total) et deux nuits blanches… Il est 21h30, après un petit repos à l'hôtel (situé dans la vieille ville à deux pas du fleuve) nous sommes allés manger un morceau dans une gargotte et visiter quelques rues de Bangkok la nuit.

Après une bonne nuit de sommeil pour s'adapter au décalage ça devrait aller mieux demain. Première impression assez positive malgré la fatigue, il fait moins chaud que ce qu'on pensait et les Thaïlandais sont beaucoup moins forcenés que les indiens avec les touristes, en bref tout va bien et on est ravi d'être là.

11/01/2004, Ayuthaya

Nous avons quitté Bangkok ce matin pour Ayuthaya, une ville un peu plus au nord qui regorge de vieux temples de style Khmer et qui est ceinte par une rivière. Nous devons faire une balade en bateau tout à l'heure pour avoir une première vision de la ville, visiter quelques temples et finir par le marché de nuit qui a l'air très sympa. Demain matin nous allons louer des bicyclettes pour la journée et finir la visite de la ville et surtout du site historique.

Nous sommes plutôt soulagés d'avoir laissé Bangkok qui est belle mais fatigante. Nous avons visité pas mal de temples mais il nous reste encore à faire dans cette grande ville où nous serons obligé de retourner par la suite.

Le programme pour les quelques jours à venir est de continuer notre route vers le nord du pays. Nous avançons maintenant en direction de Chiang Maï en passant d'abord par Lopburi et Phitsanulok. Nous ferons sûrement un crochet par la frontière birmane pour la visite des grottes de Myawaddy recommandées par le Lonely Planet.

16/01/2004, Sukhothaï

Des nouvelles de Sukhothaï où nous avons élu domicile pour trois jours après avoir trouvé une guest house isolée et agréable avec bungalows individuels. Après un premier jour à s'installer et prendre connaissance de la ville nouvelle (plutôt moche), nous avons passé une journée a vélo dans le parc historique de Sukhothai qui regorge de vieux temples datant du Xème au XVème siècle. Très beau site mais assez visité par les touristes de toutes provenances (beaucoup de chinois tous habillés pareil et très bruyants), les occidentaux sont en minorités jusqu’à présent.
Aujourd'hui nous avons passé la journée dans un autre parc historique beaucoup moins fréquenté, à Si Satchanalai (50 Kilomètre de Sukhothai). Nous avons eu l'agréable surprise de nous retrouver presque seuls sur ce site de 700 hectares, ce qui nous a permis une très belle balade à vélo au milieu des temples. On a mangé sous une petite paillote une soupe assez douteuse mais la cuisinière était adorable. A la fin du repas un japonais grassouillet et rustre est venu s’installer à côté de nous, il a fini par demander une soupe après un sketch de mouvements et cris grotesques. Il a engouffré son plat comme un porc qui aurait été privé de nourriture pendant un mois, les nouilles et le bouillon giclaient de tous les côtés sous les yeux soumis et patients de sa femme qui ne mangeait pas. Enfin il a fini par décamper pour rattraper son bus en hurlant des alligato ; on a alors pu assister aux moqueries et aux imitations des Thaïlandais ayant assisté à la scène, éructant des alligato et se pliant en des courbettes serviles entre deux fous rires. Assez amusant comme scène…
Après la visite d’une centaine de temples, on commence a être un peu blasés voire lassés des bouddhas, offrandes et autres bondieuseries… dans l’ensemble belle journée mais un peu chaude.

Demain nous quittons la province pour nous diriger vers les petites villes du nord, six heures de bus prévues, une nuit à Chiang Mai et re-bus jusqu'à Mae Hong Son puis Paï. Nous avons prévu de passer plusieurs jours dans ces villes à la frontière Birmane qui nous permettrons de faire du trekking, une balade en éléphant et une visite des grottes les plus étendues d'Asie. Après cette pause verte nous regagnerons Chiang Mai pour quelques jours de visite avant de partir à l'est du pays.

Concernant les détails pratiques et alimentaires tout baigne, aucun problème pour nous : la cuisine thaï est délicieuse et nous sommes fous des nouilles locales (craquantes, molles, fines, larges, sèches ou baignantes et gluantes, on essaye tout!). Concernant les fruits malheureusement la saison commence surtout en avril, donc pas de ramboutans ni de bonnes mangues pour l'instant, on se contente d'ananas, papayes et mangues vertes (les fruits ici sont épluchés et découpés dans la rue, puis vendus dans de petits sacs en plastique avec des épices à manger avec), et bien sur beaucoup de jus de fruits et milk-shakes (orange, citron, ananas). On fait aussi pas mal de razzias dans les marchés et mini superettes pour essayer toutes les cochonneries locales.
Côté budget pour l'instant c'est génial, on dépense a nous deux en moyenne moins de 20 euros par jour tout compris au lieu des 40 que nous avions prévu. Ça payera plus facilement les billets d'avion pour la Birmanie.

Voila pour les détails, j'espère que tout va comme vous voulez. Désolés mais on ne peut pas trop faire de mails persos car internet c'est vraiment très lent ici. Nous sommes ravis d'avoir de vos nouvelles, merci a tous. Bises à tous, sûrement pas de nouvelles avant Chiang Maï car les petites villes où nous allons avant sont un peu paumées.

26/01/2004, Chiang Mai

La semaine dernière a été bien occupée, comme prévu nous sommes allés à Mae Hong Son, une petite ville en pleine nature. Nous avons fait deux jours de trekking dans les montagnes tous les deux avec un guide local (Laa), expérience assez éprouvante mais qui en valait la peine. Le premier jour n'a été que de la montée, voire de l'escalade avec des pentes bien raides, puis nous avons passé la nuit dans un village perdu d'une des nombreuses tribus Thaïlandaises. Une dizaine de maisons sur pilotis abritant chacune une grande famille, des cochons, des poules, des coqs, des vaches squelettiques et des chiens galeux, rien ne manquait au tableau, ni même le bruit ou l'odeur. Après une soirée assez longue (les gens défilaient pour manger, discuter et picoler sans nous prêter grande attention), on a passé une nuit blanche dehors sur des nattes à se geler horriblement (il ne devait pas faire plus de 10 degrés) et à écouter les bruits de la basse-cour.
La deuxième journée a consisté à redescendre dans la vallée, on a failli se viander à maintes reprises car c'était très escarpé. Comme dans toutes les vallées, il y avait une rivière qu'on a dû traverser au moins douze fois dans la journée avec parfois de l'eau jusqu’à la taille. Bref c'était plutôt épique comme aventure et parfois marrant, mais je n'étais pas mécontente que cela s'arrête. Julien, lui, était dans son élément, il a passé les deux jours à observer insectes et végétaux sous tous les angles avec un intérêt constant qui frisait l'obsession, et à remplir son carnet de croquis. Il a quand même fini par s'éclater le genou sur un petit rocher en observant une toile d'araignée; fort heureusement ma compassion pour lui a beaucoup soulagé ses souffrances.

Nous sommes ensuite partis pour Paï, un petit village lui aussi en pleine nature qui devait être très calme il y a quelques années mais qui est devenu un des passages obligés pour les touristes en soif de trekking, rafting et autres activités de plein air. On a renoncé au rafting car c'est en ce moment la saison sèche et on nous a dit que l'expérience ne serait pas très palpitante. Tout aventuriers que nous sommes, nous avons alors loué des "motorbikes" (des petits scooters minables de 100 cc en vérité) afin d'écumer la région : chutes d'eau, sources d'eau chaude, routes montagneuses, camps d'éléphants, c'était très sympa.
Malgré notre méfiance légendaire vis-à-vis des activités à pigeon, on n'a pas résisté à la balade à dos d'éléphant… résultat au-delà de nos espérances ! On a passé une heure quinze dans une forêt aride perchés au sommet d'un éléphant sur une banquette derrière le cornac (on était que tous les deux), puis on est rentré au camp pour desseller, on a enfourché l'animal avant de repartir pour la rivière. On a bien failli tomber plusieurs fois (Julien, des qu'il perdait l'équilibre, ne trouvait rien de mieux à faire que de se raccrocher a moi qui était devant à califourchon sur le cou de l'éléphant et qui n'avait que les poils de tête du mastodonte auxquels me raccrocher). Le cornac assis sur les fesses de l'animal semblait trouver ça très drôle. Une fois à la rivière, il nous a demandé de déposer sacs et appareils sur la rive, juste au cas où… puis on s'est enfoncé au milieu de la rivière avec l'éléphant qui a commencé à se vautrer littéralement dans l'eau en secouant la tête de tous les côtés ; on était trempé bien sûr, je m'accrochais désespérément à la tête de l'éléphant en braillant comme un veau pour essayer de ne pas tomber, Julien lui est tombé deux fois à la flotte pendant que le cornac, hilare, était bien au sec debout sur les fesses de l'éléphant. Bref on a bien rigolé et ça valait vraiment le coup.

Le 24 janvier au matin on est parti de Paï pour Chiang Mai. Le bus, minuscule, était bondé et on a passé quatre heures de transport debout… Enfin arrivés à destination il a encore fallu marcher deux bonnes heures avec les sacs a dos et se faire refuser par une vingtaine de guest houses avant d'en trouver une qui n'était pas complète. Pour couronner le tout, j'ai été malade comme un chien toute la journée d'hier, et je n'ai pas quitté la chambre pendant 24 heures à cause de maux de ventre terribles. Julien s'est bien occupé de moi et ce matin ça va mieux, pas encore la grande forme mais on va essayer de se balader un peu pour quelques achats (l'artisanat ici est très beau).

Voilà pour nos dernières aventures, ça fait tout drôle d'être ici alors que tout le monde poursuit sa vie normale en France. On pense bien a vous tous et on profite au maximum de tous les bons moments de ce voyage, sauf quand je vomis.

PS : on devait visiter l'est du pays mais comme on est assez atteints on va peut être gagner le sud et ses plages plus rapidement que prévu, on visitera l'est de la Thaïlande en revenant du Laos.

31/01/2004, Ko Maak

Depuis les dernières nouvelles, nous avons passé trois jours à Chiang Maï où nous n'avons pas fait grand-chose à part nous balader et dépenser de l'argent. J'ai été encore malade pendant plusieurs jours, le ventre tellement ballonné qu'on aurait dit une femme enceinte de six mois, malheureusement les gens ne me cèdent pas pour autant leur place dans les transports… Ça commence à aller mieux, heureusement car Julien allait finir par me taper dessus.

Nous sommes donc partis vers le sud comme prévu, 24 heures de transports divers à partir de Chiang Mai (deux trains et deux bus) et enfin le lendemain un bateau pour l'île de Ko Chang. Mauvaise surprise a l'arrivée, l'île est un vrai piège à touristes, très chère et même plus très belle car défigurée par les promoteurs locaux. Le moral était au plus bas, surtout pour moi avec en plus la fatigue et le fait que l'on ne soit pas posé depuis trois jours (lever tôt et sac à dos tous les matins, ça finit par être chiant).
Heureusement nous avons pris la sage décision de quitter cet endroit maudit pour un véritable petit paradis sur terre : nous sommes depuis ce matin sur l'île de Ko Maak, un peu plus au sud (deux heures de bateau de Ko Chang) et nous avons un petit bungalow en bois qui donne juste sur une plage de sable et cocotiers. Le programme pour les trois jours qui viennent : se reposer, ne rien faire, dormir, manger, profiter de la vie et du paysage. Comme je risque de m'ennuyer au bout de deux heures (au grand désespoir de Julien qui aimait bien ce programme), on voudrait aussi faire de la plongée (la mer est bleu turquoise, je sais, ça doit sembler difficile à croire pour vous qui êtes sous la neige mais on a l'impression d'être sur une carte postale, oui oui, les deux gogos sur les chaises longues sous les cocotiers, c'est nous). Plus précisément, l'île fait 16 Km2, environ le tiers de la côte est occupé par des plages de sable blanc. La végétation sur l'île est essentiellement composée de cocotiers et d'hévéas sous forme de plantations, le tout assez plat et un peu sec à cause de la saison.

Voilà pour le moment, dans quelques jours nous partirons pour le Cambodge avec sans doute Angkor pour première étape… Site grandiose en perspective qui se paye tout de même 40 dollars US pour trois jours, vive les touristes !
A bientôt pour de nouvelles aventures… à l'eau maintenant.

03/02/2004, Chantaburi

Un mail un peu plus court cette fois pour dire que tout va bien d'abord. Vous nous écrivez tous pour nous parler de la grippe du poulet, les seuls qu'on voit sont dans notre assiette, bien grillés et caramélisés, donc pas de souci. On est particulièrement prudent et dès qu’on voit un poulet qui se met à tousser on enfile vite fait notre masque chirurgical et on prévient le GIGN local.

Nous avons quitté ce matin notre île puis pris un bus pour Chantaburi, notre dernière étape Thaïlandaise avant le Cambodge. La ville n'a rien d'extraordinaire mais nous avons trouvé un hôtel confortable et nous nous sommes un peu baladé dans les quartiers et les parcs.
Demain nous prenons un bus pour Anyar Phratet, puis nous irons au poste frontière de Poïpet pour établir nos visas, on espère que les formalités ne vont pas prendre la journée car on voudrait rejoindre Siem Reap en fin de journée.

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